• Il y a plusieurs années déjà, j'ai écris ce texte. Il m'a été inspiré par une personne,

     atteinte d'une maladie neuro-dégénérative profonde. (Alzheimer)

    État complètement supposé et ressenti de ma part de cet état second.

     

    ELLE ATTEND...


    Ancrée dans son sofa, elle attend.
    Elle ne sait pas ce qu’elle attend !
    Peut-être ce verre d’eau qu’on lui tend ?
    Personne ne l’attend et elle n’attend personne.
    Les heures défilent, midi sonne...
    Elle mange elle boit ce qu’on lui donne.

    Allongée sur son lit elle ferme les yeux,
    Elle prend conscience de ce corps, vieux.
    Dormir c’est peut-être mieux.
    Réveillée et sitôt installée dans son sofa.
    Un gâteau, un thé, elle le boit.
    Une chanson ! Elle reste sans voix.

    Une promenade dans la cour.
    Du soleil sur ses joues depuis bien des jours.
    Ses jambes ne lui permettent qu’un petit tour.
    Sur un banc, la voilà assise.
    Le regard vide, sur son front une petite brise.
    Un chapeau sur sa chevelure grise.

    Le temps passe et c’est de guerre lasse,
    Qu’elle avance maintenant, la face basse.
    Le repas tarde, sans regarder ceux dans face.
    Dans le brouhaha de la salle, elle attend.
    On lui dit : il faut manger maintenant !
    Elle essaie, mais ce n’est plus comme avant.

    Dans sa chambre, seule sa couchette lui tend les bras.
    Le lit est trop bas, son dos craque à chaque fois.
    Le duvet est lourd, il n’y a pas de drap.
    Elle est là, sa tête bourdonne.
    Le somnifère agira quand minuit sonne,
    Enfin, elle n’attend plus rien de personne.

    Elle n’attend personne, personne ne l’attend !


    MBB.

     

    Elle attend... (Alzheimer)

     

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  • AVERTISSEMENT : Merci de respecter les droits d’auteurs.
    Cette histoire est purement fictive les noms, lieux, les faits et autres, sont parfois fortuits. Elle sort de mon imagination délirante. Si toutefois des personnes devaient se sentir concernées, je leur présente mes excuses. Et peuvent me contacter...

    *******

     

    Dessin de Michel François

    http://users.skynet.be/michel.francois/inde.htm

    Pour ceux qui ne la connaissent pas encore...

    Madame Taconcierge, est le fil rouge qui me permet de véhiculer l’actualité. La dérision, le sarcasme et une pointe d’humour constituent l’esprit de mes textes. L’immeuble est le reflet de notre société assez représentative des habitants de notre pays, avec une catégorie d’âge et d’origines différentes.

    Aujourd’hui le thème est le…

    Politiquement correcte !

    Dans sa petite robe à pois, Mme Taconcierge est toute fringante. Elle se tient sur le perron devant son immeuble et se met à rêvasser. Ce matin, il fait encore frais, les rayons du soleil n'ont pas encore franchi les sommets. Mm Taconcierge soupir de bonheur, qu'elle magnifique pays, pense-t-elle.  L'arrivée impromptue de l'agent municipal, fait sursauter notre rêveuse.  

     
    - Bonjour Mm Taconcierge, vous habitez bien dans cet immeuble ?
    - Oui Mr l’agent, mais enfin que se passe-t-il, vous m'avez fait peur ?
    - Excusez-moi, je vérifie.
    - Vous vérifiez ?
    - Oui, je vérifie… Veuillez décliner votre identité, s’il vous plait madame.
    - Heu voyons…Francis, vous me connaissez !
    - Oui et non, Mm Taconcierge, nous n'avons pas frotté le lard ensemble, que je sache ? Appelez-moi Môsieur l’agent, je suis en mission.
    - Le lard...En mission...En voilà des grands mots, Mr l’agent Francis ?
    - Oui madame, en mission. Le canton du Valais doit faire des économies et je suis mandaté par mes supérieurs pour trouver des solutions. On doit mettre les petits dans les grands.
    - Que voulez-vous dire par là, Mr l’agent ?
    - Êtes-vous bien en possession d’un CFC de technicienne de surface ?
    - Ah ça…  pour qui me prenez vous, une simple concierge ou une poutse frau ? Non mais, Mr l’agent...
    - ok, ok! C'est pas la peine de monter sur vos grands écheveaux. Dorénavant, vous êtes sommée de    repeindre régulièrement et à votre charge, les lignes de sécurité qui longent la chaussée devant votre immeuble,
    - Quoi et comment ?
    - Vous êtes technicienne de surface, oui ou non ?
    - Mais voyons ça ne va pas le faire ça, Mr l’agent. C’est impossible, comment voulez-vous que les concierges se mettent à peindre les lignes de sécurités ?
    - Allez, allez… y pas à discutailler Mm Taconcierge. Vous voulez de la sécurité, alors au boulot.
    - Mon dieu mon dieu, mais où va-t-on.
    - C’est mon patron qui veut des économies. Et bien grâce à moi, il va en faire. C’est votre serviteur qui vous le dit !
    - Si je peux me permettre, Mr L’agent Francis, je crois que votre patron va avoir des problèmes avec votre solution.
    - Comment ça des problèmes ?
    - Voici mon raisonnement Mr l’agent…Les sociétés qui se chargent de ce travail actuellement, vont devoir fermer. Ce qui aura pour conséquences d’augmenter le nombre de chômeurs en Valais !
    - Ah mais Mm Taconcierge, ça ce n’est pas mon problème. C’est un autre département qui s'occupe des affaires sociales. Et eux aussi, ils devront trouver des solutions pour faire des économies !
    - !!!...Vous mériteriez une tarte, Mr l’agent Francis !
    - Mais pourquoi pas Mme Taconcierge, comme a dit mon patron :

    "C'est un moyen d’expression démocratique, dans un pays comme la Suisse."

      MBB. 07.04.2014

     

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    C'est une forme de reconnaissance que j'apprécie étant donné que mes connaissances en informatique sont très basiques.

    En 2012 déjà, j'ai eu droit à un article dans le magazine Coopération. Certes dans l'océan des blogs, le mien reste un point minuscule. Mais enfin, cela prouve qu'une sexagénaire comme moi est capable de créer, de gérer et de maîtriser une page Web. Aussi, j'ose annoncer avec fierté...

     

    Ils viennent de tous les horizons pour ne pas dire du monde entier !

    Voyez-vous même en faisant un clic sur la petite icône tout à droite en dessous de la map, sur le côté gauche de cette page.

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    (Écriture personnelle)Composé à l'aide de souvenirs entremêlés, parfois vécus et romancés pour les besoins du texte.

    Sans prétention, simplement pour le plaisir de transmettre quelques réalités de la vie au siècle passé en Valais (Texte protégé par un copyright)

    Une femme ordinaire...

     La courageuse Julie

    ou

    une femme ordinaire

     

     

    Julie la rieuse, la bavarde s'ennuie !

    Elle a une méthode presque infaillible pour y remédier. Elle hèle les passants du quartier; le postier, l'avocat, la boulangère tout le monde y passe. Julie les connaît depuis leur première culotte.

    Parfois lorsque le soleil et le petit vin rouge ont dépassé un certain degré, Julie chante des airs d'autrefois: "Ah le petit vin blanc" ou "Sous les ponts de Paris" et termine souvent par sa préférée, " La chanson du légionnaire.
    - Il était grand, il était beau, il sentait le sable chaud mon légionnairrrre!

    Je la revois accoudée à une table à la terrasse d'un bistro, devant elle un thé béni * ! Quand elle m'aperçoit, elle sent le besoin de se justifier et les arguments ne manquent pas.
    - Je ne bois pas du vin pour la soif mais parce que ça me réchauffe les os. Et pis, Môsieu le docteur y m'a dit qu'un petit verre tous les midis, c'est bon pour mon cœur !
    Quand Julie a bien chaud, elle en rajoute :
    - Si le Jésus a changé l'eau en vin, c'est pour le boire. Il ne voyait pas d'inconvénients lui! Et pis pour ma hanche après un petit verre, j'ai moins mal. Ça sert à quoi de la frictionner de l'extérieur alors que c'est de l'intérieur que j'ai mal, tu veux me dire...hein?


    Julie s'est fracturée une hanche en 1952, une pierre s'était dérobée sous son pied, alors qu'elle marchait sur le mur de sa vigne. A cette époque là, il n'était pas question d'opération. Julie se souvient des journées et des nuits allongées sur une planche comme seul traitement, immobile en attendant que sa hanche se cicatrise avec le temps. Elle ne se souvient pas combien de temps cela a duré mais les douleurs d'aujourd'hui lui rappellent celles du passé. Une marche qui n'en n'est plus une tellement son déhanchement s'est accentué avec l'âge. Elle l'exprime avec humour ce qui pourtant, ne doit pas être évident.
    - Depuis l'accident ça n'a plus été pareil. Même avec la canne,Clinc clan, et clin clan... non non ça n'a plus été pareil...

    Je me souviens de Julie portant dans sa hotte une gosse paresseuse de quatre ans, cling clang...cling clang, sur une route poussiéreuse et baignée de soleil. A l'époque la marche n'était pas un sport sous l'appellation; de trekking ! C'était le moyen le plus courant pour le peuple de ce rendre d'un lieu à un autre. Les jambes de Julie en n'ont parcouru des chemins escarpés, des allées de vignes et des routes boueuses. Julie, comme la majorité des villageois, ne se déplaçait pas sur les grands axes recouverts d'asphalte. (Ce qui d'ailleurs étaient rares)

    Elle empruntait les raccourcis à travers la campagne sur des sentiers tortueux et exposés. Pour aider ses parents, elle allait offrir ses services de fermes en fermes. Tantôt bergère, tantôt ménagère, tantôt jardinière, tantôt ouvrières dans les vignes.

    Julie aime parler de sa jeunesse, elle m'a confié une anecdote. Julie était une conteuse merveilleuse, je l'écoutais raconter suspendue a ses lèvres.Elle disait n'avoir jamais été maltraitée, elle a eut vraiment très peur une seule fois dans sa vie. Cela lui est arrivé en 18 ! (1918)

    - Arrivée près de la rive du Rhône, je vois des gendarmes postés sur le pont, ils contrôlaient les gens et les chars tout y passaient. Tu te rends compte même les mulets étaient inspectés ! Je n'avais pas le choix, le pont était le seul passage à des kilomètres à la ronde. Je n'avais rien à me reprocher alors après un moment d'hésitation, je me suis avancée vers eux. Un gendarme demanda mes papiers d'identité. Malgré ma peur j'ai répondu:
    - Des papiers, pour quoi faire ? L'autre prit à son tour la parole et me dit:
    - Veuillez décliner votre identité s'il vous plait, mademoiselle.
    - Décliner...que voulez-vous que je décline? Je suis "bonne à tout faire". Alors là cet imbécile s'est énervé et il m'annonce que je n'avais pas le droit de voyager sans papiers en temps de guerre. A mon tour j'élevait la voix:
    - Pardon Messieurs les gendarmes mais si vous croyez que j'ai le temps de voyager. Je vais "Aux champs secs"* pour les moissons.
    - Et toc ! Voilà ce que j'ai répondu. L'autre qui me regardait de haut, s'adressa à son collègue en lui disant
    - Laisse allez, c'est une femme ordinaire. Et il m'ordonna de circuler.
    - Tu sais ma fille, j'ai passé et repassé sur ce pont des dizaines de fois, jusqu'à la libération juste avec un bonjour et un sourire! Tu souris à ton tour ma belle? Tu vas sourire encore plus quand je t'aurais dit que les contrôles avaient pour but de préserver le pays contre l'envahisseur. Même que le passage de St-Maurice qui était miné a ce qui parait !


    Depuis cette histoire, beaucoup d'eau a coulé sous le pont du Rhône qui relie la capitale valaisanne au lieu dit " Les Champs secs " Les champs de blé et les prairies ont fait place notamment à des immeubles, à l'hôpital régional, à des entreprises. Ils sont traversés d'ouest en est, par l'autoroute de la vallée du Rhône (A9).
    Julie ne traverse plus le pont depuis longtemps, ni ne va en aucunes autres directions. Allongée sur un tapis de coquelicots au bord de la route, un sourire à jamais figé, elle n'avait aucune pièce d'identité lorsqu'on la trouvée. Les policiers on dit :
    - C'était une vieille femme ordinaire.

    MBB 2009

                                                            *********************************
    *thé additionné de vin rouge.

    * lieu dit

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